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Dubois Gilles

  • Dubois Gilles

Article par Stéphane Dufour
Le Journal de Cornwall
19 juin 2008

L'écrivain Gilles Dubois, qui réside à Laggan, près d'Alexandria, s'est vu décerné le 11 mai dernier à Sudbury le Prix des lecteurs Radio Canada 2008 pour son roman «Akuna-Aki, meneur de chiens» (publié aux Éditions L'Interligne d'Ottawa) qui raconte l'histoire d'un vieil homme qui s'attache a un garçon sans père.

Le roman prime à titre de meilleure oeuvre de fiction franco-canadienne publiée au cours de la dernière année a été annoncée au cours d'une édition spéciale du magazine littéraire «Vous m'en lirez tant» diffusé à Radio Canada.

C'est avec une profonde émotion que M. Dubois est d'ailleurs allé quérir son prix auquel était rattachée pour une première fois une bourse de 5000 $. Car il ne s'y attendait pas du tout compter tenu de la qualité des cinq
autres finalistes. «Je me disais que je n'allais pas gagner pour ne pas être déçu», disait- il.

Le fait que le public était appelé à faire le choix de l'oeuvre gagnante a particulièrement touché l'écrivain dont le cheminement en tant qu'auteur fut parsemé d'embûche.

De fait, il lui aura fallu 35 ans de labeur et de persévérance pour enfin être publié une première fois. «C'est pour moi le meilleur des prix, le plus prestigieux de tous parce qu'il est décerné par les lecteurs, pas par un jury qui doit faire son choix selon des directives spécifiques», expliquait l'écrivain pour qui ce prix représente également une confirmation personnelle dans son écriture.

«Alors que pendant 35 ans on me disait que je ne savais pas écrire, on me dit maintenant que j'ai écrit la meilleure oeuvre de fiction au pays. C'est extraordinaire de voir comment les gens jugent. Ça me donne une drôle d'impression», a-t-il ajouté.

Bien qu'un tel prix donne une bonne dose d'encouragement à continuer à écrire, Gilles Dubois ne se presse pas à récidiver. De toute façon, il a déjà quatre romans en attente d'être publié sur le bureau de son éditeur. Il n'en demeure pas moins rongé par l'inquiétude. ''J'ai un peu peur de ne pas faire aussi bien avec mes autres romans. C'est pourquoi je vais plutôt me pencher sur mes romans qui se trouvent déjà chez mon éditeur», avouait- il.

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