La passion de la poésie
Bien connue à travers l’Ontario francophone, la poète et auteure Tina Charlebois a toujours été une passionnée de prouesses littéraires. À preuve, en plus de ses recueils de poésie, elle enseigne également le français à La Citadelle depuis près de 10 ans maintenant.
Article Par Alexandra Montminy
Le Journal de Cornwallp
4 décembre 2015
L’écrivaine, qui a trois recueils de poésie à son actif, Miroir sans teint (2014),Poils lisses (2006) et Tatouages et testaments (2002), en plus d’une nouvelle en ligne Beurre d’arachide et téléphone cellulaire, travaille actuellement à la création d’un nouvel ouvrage qui devrait paraître sous peu.
« J’écris actuellement un essai poétique en compagnie de mon père, André Charlebois, qui devrait, si tout va bien, paraître d’ici la fin de l’année », a-t-elle annoncé au Journal lors d’un récent entretien téléphonique.
Il semble que père et fille partage non seulement la passion des mots, mais celle de l’enseignement. « Mon père est également enseignant. Il m’a en quelque sorte transmis cette passion, j’imagine, sans toutefois me mettre la pression de suivre ses pas », a expliqué Mme Charlebois, qui enseigne le français aux élèves de l’École secondaire catholique La Citadelle. « Je travaille la poésie avec mes élèves de 12e année, mais je ne leur enseigne pas ma poésie », a plaisanté chaleureusement Tina Charlebois.
L’auteure franco-ontarienne, native d’Iroquois, à mi-chemin entre Cornwall et Brockville, est revenue s’installer dans la région lorsqu’elle a décidé d’enseigner la langue qui l’anime, le français, à Cornwall même, en 2006. « J’ai fait mes études à Cornwall et donc, on dirait que le retour ici s’est fait naturellement lorsqu’il a été question que j’enseigne » a raconté la femme poète.
Mais pourquoi une amoureuse de la langue de Molière chercherait-elle à s’établir dans une communauté où les francophones se font peu nombreux. « La minorité francophone, je l’ai toujours recherchée en quelque sorte. Elle fait un peu partie de moi, parce que j’ai toujours vécu où le français n’était pas à l’avant-plan», a expliqué Mme Charlebois.