Extrait d'un article du Standard-Freeholder
30 avril 2011
Par Danielle Vandenbrink
Racine, un officier vétéran avec le Service de police communautaire de Cornwall, est en train d'écrire un livre à propos d'un collègue lointain John Robert Davey, le seul officier de la police de Cornwall tué dans l'exercice de ses fonctions le 6 septembre 1892, essayant d'appréhender un homme armé du nom de James Slavin. Dans sa poursuite pour découvrir les événements entourant la mort de James Slavin, Tom Racine est tombé par hasard sur un artefact qui lui a donné un regard inusité sur le cas.
L'histoire est la suivante : John Robert Davey avait 47 ans lorsqu'il est mort. Au cours de la dernière année, Racine c'est décrit comme «un chien après un os» traquant l'information entourant les derniers jours de Davey - y compris fouillant dans la généalogie, entrant en contact avec des ancêtres et feuilletant les microfilms.
Après une présentation qu'il a donnée sur son enquête, Racine a été contacté par un membre du public. Une résidente de Cornwall Mary Jane Gibbons dit à Racine qu'elle avait en sa possession un trésor historique érodé - du journal Cornwall Standard du 6 décembre 1892 décrivant en détail l'assassinat de sang-froid et de la disparition de son assassin.
Le journal de huit pages est un compte révélateur sur la mort de Davey, sur le procès de courte durée de Slavin, d'une entrevue par un journaliste, à la veille de sa pendaison et le spectacle de sa pendaison à la prison de Cornwall. L'article avait même une esquisse de Slavin âgé de 23 ans.
Bien que Racine ait pu faire ressortir des détails au sujet de qui était Davey et les événements entourant sa mort, le journal de plus d'une centaine d'années énonce les événements importants qui ont mené à l'exécution de Slavin. À partir de son arrestation, l'article décrit la confession de Slavin à la police tel qu'indiqué dans un rapport de police, déclarant : «J'ai dit (Jean) Davey de me lâcher puisque je ne serais jamais arrêté?» (Jean Davey), dit qu'il devait faire son devoir et j'ai tiré sur lui avec mon arme » a-t-il dit.
L'article décrit également la tentative de Slavin afin de s'échapper une semaine avant son procès, où le meurtrier a utilisé une barre de fer pour frapper un gardien de prison sur la tête quand il amenait Slavin pour souper. Après avoir lutté avec les gardiens, Slavin a échoué dans sa fuite «provoquant examen défavorable pour sa défense», dit l'article. L'article mappe également le procès de Slavin, et qui après avoir été condamné à mort n'a fait aucune déclaration en sa défense. Il raconte les visitations de Slavin avant sa mort, y compris les visites de membres du clergé et de ses vieux amis - qui ont donné un récit révélateur de l'homme qui vivait à Cornwall travaillant comme un pompier sur un bateau à vapeur circulant entre l'isthme de Panama, de Vancouver et de la Chine. Ensuite, on racontait que Slavin avait travaillé comme cow-boy à Denver et dans le Montana, et avait également vécu en Californie. L'article disait aussi que Slavin avait demandé une entrevue avec l'éditeur du Cornwall Standard, où il avait demandé que des lettres soient publiées expliquant ses actions au public. Slavin dit à l'éditeur, qu'il regrettait profondément d'avoir tué Davey, et il acceptait et était d'accord avec la décision à propose de son sort. L'article décrivait également l'enfance de Slavin, un immigrant irlandais venu à Cornwall à l'âge de sept ans. Il a expliqué que Slavin était un bon élève, et tout au long de sa vie se tenait au courant avec les événements actuels à travers la lecture des nouvelles. Il a passé la plupart de sa vie loin de Cornwall, et est arrivé dans la ville dix jours avant la fusillade. L'article raconte également la dernière rencontre de Slavin avec son père, lors de laquelle son père lui a parlé de la honte qu'il avait amené sur nom de la famille.
Le matin de sa pendaison, Slavin a dit avoir mangé trois œufs et plusieurs morceaux de pain grillé à environ 5h45, et a passé le temps en faisant la conversation avec les gardiens. Au cours de son exécution, une foule c'était rassemblée devant la prison - poussée par leur «curiosité morbide» afin d'assister à la pendaison. Un drapeau noir a été érigé sur le palais de justice. Peu après sept heures, Slavin a été amené dans la cour intérieure de la prison, située sur la rue Water. Son visage était «pâle et ses lèvres fermement serrées, son sang-froid extérieur évidemment maintenu par un effort extrême.» Les derniers mots qu'il prononça après que le noeud eut été passé autour de son cou, «Laissé-la aller, laissé-la aller !", puis «Adieu.»
Bien que jauni et légèrement érodé, le journal de plus d'un siècle fut d'une assistance majeure pour la recherche historique de Thom Racine, car il donne un compte rendu rare des événements. Mary Jane Gibbons a dit que le journal a été trouvé derrière un mur dans la maison de sa famille à Cornwall - soupçonné d'y être placé par son grand-père. Gibbons a dit qu'elle a gardé le papier en raison de son contenu. «Je savais que je tenais dans mes mains de l'histoire,» dit-elle. «Alors, je me suis dise : « Nous allons le garder. »
Racine raconte que sa découverte avait été comme avoir obtenu un cadeau pendant les vacances. «C'était comme un matin de Noël pour moi,» a-t-il dit. «Quand je suis arrivé et que je l'ai vu, j'avais la chair de poule.» «J'étais fou» dit-il. Racine dit que la découverte était encore plus rare car les copies du Cornwall Standard n'étaient pas archivées de la même façon que celle du Freeholder, un autre des premiers journaux de la ville. Racine a dit que trouver ce journal ainsi que l'article lui-même, fera son chemin dans son livre, qui devrait être achevé d'ici la fin de 2011.