Au cœur des nations
Un seul hymne
Une seule âme
Résonne
Flotte les sombres histoires
Mêlées de claires tendresses
Flotte les fières mémoires
Mêlée de tendres promesses
Au cœur des anciennes tribus
Un seul homme
Une seule femme
Réunis dans le deux
Multiples multipliés
Écoute… Écoute
Derrière la feuille que je tiens
Se cache le destin de tous les tiens
Tu me regardes
Je te regarde
Droit dans les yeux
Dans mon regard
Enfin tu te trouves
Pas de différence
Toi et moi c’est pareil
Un unique but
Marcher dans les pas
Des anciens
Sages passages
Marcher dans les pas
vers des lunes propices
Ériger le feu
Allumer les flammes
Un seul cœur vibre
Du fond des cités obscures
Du haut des grands arbres centenaires
Une seule voix
Perturbée par des éclats de verres absents
Par des éclats de voix sans mots
Un seul sourire
Imaginé dans le visage de ton enfant
Ton enfant, mon enfant
Notre monde
Gardien de la terre
Gardien des terreurs
La lueur brille
Brille la lueur
Ton cœur bat
Comme bat mon cœur
Unis de mes mots à tes silences
Semeur des ardeurs
Tu longes les berges des rivières à venir
Vivre n’est pas difficile
L’espace d’un instant
Tu clignes des yeux
Éblouit par un soleil qui n’en finit pas de radier
Vivre n’est pas difficile
À l’aube de nos ardeurs
Debout
À l’orée d’un jour
C’est ensemble
Qui semble faillir
De la bouche à ton oreille
De la mienne à la tienne
Il nous faudra travers d’autres mers
Pour réveiller nos vierions
Pour réveiller nos échos
Il aura fallu tuer une terre pour que le mot amour puisse vivre
Et si Et si
Les siècles nous survivaient
Combien de grands aigles se rappelleront
Que le cri de toi et moi ensemble
Celui là
Le même
De l’Amérique au Tibet
Ce cri donne la vie
Ne taisons plus nos voix
Ne nous taisons plus si vivre nous voulons.
Françoise Le Guen Journaliste/Reporter