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Le Musée régimentaire

  • Le Musée régimentaire

Article par Francis Racine
Le Journal, Cornwall
8 Juin 2016

Caché profondément dans les murs du mystérieux Manège militaire de Cornwall est l'un des secrets les mieux gardés de la ville.

Le Musée régimentaire de SD & G Highlanders peut être moins de 2000 pieds carrés, mais ne laissez pas sa taille vous tromper. La porte émane de petits craquements lorsque Léon  Chamois la pousse et entre dans le petit espace,  l'historien militaire en charge du Musée régimentaire de SD & G Highlanders. Il allume les lumières et tout à coup, des pièces rares de l'histoire apparaissent: des casques, des uniformes originaux ainsi que des reproductions, d'innombrables fusils et médailles, tous soigneusement affichés derrière des vitrines de verre de grande taille  se trouvant sur tous les murs du petit musée.

« Nous avons beaucoup de différents artefacts, » dit-il, en montrant des mannequins debout immobiles derrière les vitrines. Tous abhorrent différents types d'uniformes de plusieurs époques.

Même si la collection du musée contient plusieurs centaines d'artefacts, le

curateur est responsable de l'institution depuis 23 ans, et a souligné que ce ne serait jamais complet. Il y a tout simplement trop d'artefacts dans le monde entier.
« Les fonds qui nous sont alloués par les Forces armées canadiennes ne sont pas destinés à être utilisés pour acheter des artefacts, » a-t-il expliqué. « C'est un choix bizarre, mais je peux comprendre pourquoi. L'armée pourrait dépenser des millions chaque année sur les artefacts, mais il y en aurait toujours plus a acheter. Le monde en est rempli. »

Au lieu de cela, Chamois a récemment parlé au conseil des Comtés unis pour demander leur apport relativement au  financement, qui pourrait être utilisé vers l’obtention d'objets intéressants et précieux. « L'année dernière, ils nous ont donné 5000 $ et ce fut vraiment pratique » le curateur ajouta-t-il en souriant. Après avoir terminé sa phrase, il se dirigea vers l'arrière du musée et se dirigea vers le haut.

Les pièces les plus intéressantes
Soutenu par de petits cadres métalliques faits sur mesure, se dresse un vieux vélo vert sombre que les gens ne peuvent pas achetés en trop d'endroits. Chamois a un air de fierté en se dirigeant vers lui. « Ceci est une bicyclette pliable qui a été utilisée lors des débarquements de 'D-Day' se ventait-il.

Les SD & G Highlanders faisaient partie de la deuxième vague d'atterrissage lors de D-Day. Ils transportaient avec eux un poids de plusieurs livres d'équipement, leurs armes et leurs vélos pliables.

«Ils avaient été entraînés avec ces vélos pendant une longue période en Grande-Bretagne, » a expliqué Chamois. «Ils étaient censés les utiliser pour parcourir de longues distances en France.»

Mais les vélos n'étaient pas bien aimés des soldats, a-t-il expliqué. Ils ont été presque tous abandonnés sur la plage. «Il y avait soi-disant des centaines d'entre eux, » a-t-il dit. «Les jeunes garçons et les filles françaises les ont utilisés pendant plusieurs années après la guerre. »

Mais ces vélos sont devenus très précieux et rares. «Je voulais toujours en obtenir

un pour le musée, » admis Chamois. « Mais je n'ai pas pu en trouver un pour très longtemps. Certains étaient à vendre en Europe, mais ils étaient environ 2000 euros, qui se traduisaient en beaucoup de dollars canadiens une fois livrés ici. »

Au lieu de cela, le curateur a demandé de l'information à propos d'un vélo à Calgary. « J'ai dit à un de mes amis de vérifier les photos et de me dire ce qu'il pensait à son sujet, » admis Chamois. « Je ne connaissais rien à leur sujet. »

Son ami lui a mentionné que l'homme qui vendait la bicyclette demandait trop cher et que par ailleurs, celle qu'il vendait était moins cher et de meilleure qualité. « Cette révélation m'a pris au dépourvu, » a déclaré le curateur en souriant. « Vraiment! Nous avons donc parlé au téléphone et peu longtemps après le vélo était dans le musée. »

L'artefact est en montre à côté d'autres pièces ayant un lien avec les débarquements du jour. Il y a aussi un casque, des bottes et une ceinture, tous bien placés sur un mannequin à proximité.

Lorsqu'on lui a demandé qu'elle est  la possession la plus précieuse du musée est, Chamois réfléchit une minute. « Croyez-le ou non, on me pose toujours cette question.» 

Tout à coup, il se tourna vers une surface plane en bois. Sur elle était exposé un petit cadre brun, avec sept médailles à l'intérieur. « Ceci est quelque chose d'extraordinaire, »  prétendit-il.

Les médailles impeccables appartiennent au lieutenant caporal George G. Pollard, SD & G Highlander qui a été assassiné après avoir été capturé par les forces allemandes servant sous le Major général Kurt Meyer.

Au cours de la soirée du 7 juin 1944, 11 prisonniers de guerre canadiens ont été abattus tirés à l'arrière de la tête. Lors du procès pour crimes de guerre de Meyer en décembre 1945, il a été reconnu coupable d'avoir incité ses troupes à commettre les assassinats.

Dix des soldats décédés ont été trouvés et ont reçu un enterrement approprié. Seulement Pollard demeure encore à être découvert. Au lieu de cela, les membres de sa famille ont fait don de ses médailles au musée. « Ceci est un mémorial pour lui, » Chamois a-t-il confié. « En substance, c'est une sorte de tombe inconnue.  »

Un musée avec une puissance de feu sérieux
Le musée se compose de deux parties, la première et la plus grande contenant essentiellement des uniformes et accessoires et la seconde est le site d'innombrables armes à feu.

Une promenade rapide à travers confirme que le musée pourrait en effet repousser une armée d'invasion. « Ils ont été désactivés dans une certaine mesure, » a- il  mentionner, marchant entre les hautes vitrines de verre s'étalant jusqu'au plafond.

Derrière la vitre sont voit plusieurs Canadiennes, Britanniques, Allemandes et autres armes étrangères. Allant des armes de poing, de baïonnettes, de fusils et de mitrailleuses, les armes sont toutes bien présentées et nettoyées.

« La plupart d'entre elles étaient des dons, » a exprimé le curateur.» Nous en avons seulement acheté quelques-unes. »

Avec l'avènement des règles plus strictes sur les armes à feu, plusieurs propriétaires d'armes à feu ont décidé de donner leurs armes au musée au lieu de traiter avec toute la paperasse.

Le musée fonctionne depuis les années 1950 et ne montre aucun signe de

ralentissement. « Nous espérons bientôt nous étendre, » a indiqué Chamois.» Nous avons commencé avec un petit espace et nous continuons à recevoir plus d'espace. Nous avons été surnommés 'Cornwall le meilleur secret bien gardé'. J'aime ça!»