Article par Francis Racine
Le Journal, Cornwall
4 mai 2016
Dans la salle d'étude de Dominic Gauthier se dresse une étagère, bien organisée. Elle emmagasine des histoires différentes et est vraiment une étendue de l'imagination de l'homme.
Il est un raconteur, un homme avec beaucoup d'histoires. Son esprit a toujours produit ces histoires, le produit d'une imagination vive. «Lorsque j'étais plus jeune, mes amis et moi étions toujours en train de créer des histoires de super héros, » a-t-il dit, lors d'une entrevue dans sa maison de Cornwall. « Nous avons été inspirés par Wolverine, Captain America et leurs semblables. Et, après un certain temps, nous avons commencé à créer nos propres super héros. ''
Avec une voix remplie de nostalgie, Gauthier explique que tous ses amis ont vieilli et les histoires qu'ils racontaient semblent avoir disparu. «Ils parlaient des filles et du travail. » A-t-il expliqué. «Mais j'étais là, continuant à penser à des histoires différentes. Je faisais des marches à pied et venait avec toutes ses petites idées.»
Pourtant, le natif de Cornwall a trouvé un moyen d'exploiter son cadeau. Il fit sa valise, et parti vers Niagara Falls, où il étudia le cinéma et la scénaristique. «Ce fut une grande expérience”, se rappelle-t-il.
Pendant son temps là-bas, il a écrit plusieurs différents scripts. «Presque chaque idée que j'avais fut mise sur papier”, a-t-il ajouté. «C'est à ce moment que j'ai imaginé un script pour une histoire appelée Suppression.»
L'histoire se centre autour d'événements se produisant après que la paix mondiale fut finalement réalisée. Bien que nous aimerions tous obtenir la paix mondiale, souvent nous ne pensons pas vraiment aux répercussions, » remarqua Gauthier.
L'événement engendra la surpopulation sur Terre. Cela conduisit à la formation d'une organisation, surnommée 'Unknown', ayant pour but de créer un système d'assassinat qui, en substance, apporte l'équilibre pour les habitants de la Terre. Mais tout change quand le système se détraque.
«C'est une histoire assez sombre,” a admis le raconteur.
Les roues ont ensuite été mises en branle pour réaliser l'histoire dans un film. «Nous avions des acteurs et nous en avons filmé une bonne partie, » dit Gauthier. «Mais on n'a jamais réussi à le terminer. Ce fut assez difficile pour moi de l'accepter.»
Avançant rapidement relativement à un certain temps, le natif de Cornwall est devenu ce qu'il appelle un artiste ayant de la difficulté à rejoindre les deux bouts. «Je vivais à Toronto, presque sans argent, » a-t-il admis. «J'étais dans un petit appartement trop cher. Je savais que je devais faire quelque chose.» Le raconteur a donc décidé de faire quelque chose de drastique. Revenir à ses racines.
«Je suis revenu à Cornwall » c'est-il rappelé. La vie continuant, les histoires apparaissaient encore dans son esprit et il a constamment écrit. «J'ai quatre projets différents que je veux poursuivre dans le futur,» a annoncé Gauthier.
Son plus important est juste en face de lui, sur sa table de cuisine. Une affiche arborant des visages différents, ainsi que le titre SUPPRESSION, repose à côté d'un livret
contenant plusieurs pages d'un livre de bandes dessinées en noir et blanc et parfaitement dessinées.
«Suppression est demeuré dans les limbes du temps», a-t-il dit, saisissant le livret «La vie c'est infiltrée dans mes plans, je suppose.»
Mais il est semble que le destin avait des plans différents pour Gauthier. L'écrivain, qui c'était toujours demandé ce qui serait devenu de ce sujet intéressant derrière l'idée, décida un jour de ressusciter l'histoire par l'intermédiaire d'un livre de bandes dessinées.
«Je n'avais aucune idée de ce que je faisais, » a-t-il accepté, en souriant en réajustant ses lunettes. «Je suis allé sur ce site où les artistes indépendants trouvent un emploi. J'ai écrit le synopsis vers sept heures du matin et suis allé au lit, ne pensant pas beaucoup à ce sujet.» Lorsqu'il se réveilla dans l'après-midi, il y avait 28 demandes dans une durée de dix heures. «J'ai été assez surpris», confiait-il.
Mais il ne c’est pas arrêté là. Dans environ une semaine, il avait reçu 109 demandes pour travailler sur son projet. «Je voulais réduire la liste, donc j'ai contacté dix des plus talentueux, à mon avis, et leur ai demandé de dessiner certains des personnages. Je devais faire mon choix après avoir tout regardé.»
Mais encore une fois, le destin est intervenu. «Juste avant que je fus sur le point de prendre ma décision, j'ai a reçu une demande plus,» dit Gauthier.
Gene DeCicco, qui était fier de posséder un portefeuille incroyable, avait travaillé dans le passé pour Marvel Comics. «Il a créé l'œuvre d'art que je demandais en moins d'une heure et je fus immédiatement accroché,» a exprimé l'auteur, en montrant les pièces magnifiquement dessinées. Le duo a donc commencé à travailler ensemble, créant une page à la fois.
«Nous avons commencé le projet il y a environ deux ans,» a ajouté Gauthier. C'est un processus lent, mais ça avance.»
La bande dessinée typique dispose de 22 pages, mais l'auteur espère que le premier numéro de Suppression en comprendra 24. «Ce n'est pas une grosse différence et je sais ce que je veux pour conclusion, j'ai besoin de ces deux pages supplémentaires,» a-t-il souligné.
L'auteur espère avoir terminé le premier numéro juste avant Noël. «Nous avons 20 pages maintenant, donc nous avons presque terminé, » a-t-il dit. «À partir de là, nous allons aller rencontrer des éditeurs et essayer de les convaincre de l'accepter.»
Quel serait son résultat préféré? ‘Je voudrais bien que la bande dessinée soit recueillir par Image’, a expliqué Gauthier.
Image Comics est un éditeur de livre américain, fondé en 1992 par plusieurs
illustrateurs de haut profile, comme un endroit où les créateurs peuvent publier leur matériel sans renoncer aux droits d'auteur des personnages qu'ils ont créés. C'est l'un des éditeurs les plus renommés de bandes dessinées en Amérique du Nord.
L'auteur espère également créer 40 publications de Suppression, puisque l'histoire est déjà complétée.
«Je l'ai déjà complétée, » a-t-il confirmé. «Il n'y a rien que j'aimerais plus que de devenir un écrivain à plein temps!»