Hammer Adrian

Article par François Racine
Le Journal, Cornwall
10 février 2016

Adrian Hammer a beaucoup de choses sous son chapeau, un touriste, un technologue de système électronique, un photographe et un bricoleur. Ici, il se teint à côté de certaines des photographies qu'il a prises au fil des ans.

I l semble qu'Adrian Hammer a toujours été un homme à tout faire, avec une multitude de loisirs.

De sa maison de Riverdale, le natif des Pays-Bas est assis confortablement sur son canapé, regardant par la baie de sa fenêtre la route calme de la subdivision. «Vous voyez, j'étais un technicien d'électronique, » dit-il. « C'est un mélange entre un ingénieur et un technicien.»

L'homme aux cheveux blancs a toujours eu une passion pour les avions. Pas étonnant qu'il ait fini par travailler avec l'armée de l'air.

«Je suis toujours très impliqué dans l'électronique, » a-t-il expliqué, en soulevant ses lunettes sur son nez. «Je travaillais avec des intercepteurs. On m'a même envoyé au Québec pour en apprendre davantage sur le système de radar. »

Comme un véritable témoignage du génie du jeune homme de l'époque, la classe comptait seulement deux étudiants et quatre enseignants faisant de leur mieux pour enseigner le sujet. «Même les enseignants ne comprenaient pas pleinement le système de radar. Voilà pourquoi il y avait autant d'enseignants, » a souligné Hammer. « J'ai frayé péniblement à travers le cours, car c'était vraiment difficile, mais je l'ai trouvé extrêmement fascinant.»

Alors qu'il était employé dans une base de l'armée de l'air, l'homme est tombé sur un hangar américain. «C'était très étrange à voir, » a-t-il expliqué.» On m'a dit que le hangar lui-même était considéré comme sol américain et que des soldats américains le gardaient.»

Étant avide d'apprendre, Hammer a décidé d'enquêter et a été choqué par ce qu'il a appris. « Ils gardaient une bombe nucléaire!» a-t-il dit excité. «Je pourrais écrire un livre sur toutes les choses intéressantes auxquelles j'ai été témoin.»

Un voyageur du monde
Avec son épouse Geneviève, professeure de français bien connue, Hammer a visité presque tous les continents du monde. « Vous apprenez beaucoup en voyageant, » a-t-il souligné. «J`'ai vécu dans quatre pays différents. »

Alors pourquoi un homme, né dans les Pays-Bas, et son épouse, originaire de France, décidèrent de s'installer à Cornwall? «Nous étions en Louisiane où ma femme enseignait le français, » a-t-il expliqué. «Son contrat ainsi que nos visas étaient expirés. Je lui ai exprimé que je voulais retourner au Canada, mais que je ne voulais pas habiter dans une grande ville. J'avais vécu à Toronto et je n'étais pas satisfait dans cet environnement. Après avoir fait quelques recherches, nous avons trouvé Cornwall et avons décidé de déménager ici. »

Mais grandissant à Toronto, Hammer avait découvert une autre de ses passions, la photographie. « Il commença à prendre des photos quand il avait environ huit ans, »dit sa femme en souriant. « Avec les caméras ressemblant à une boîte, un Brownie.»

«J'étais toujours celui qui devait prendre les photos de famille, » explique-t-il fièrement.

De là, le passe-temps a rapidement escaladé, avec Hammer créant sa propre chambre noire et s'outillant d'un super appareil photo. Conséquemment, de nombreux murs de la résidence d'Hammer sont maintenant la demeure de plusieurs de ses photographies.

«J'ai pris celle-ci au zoo de Toronto, » pointant vers une photographie mettant en vedette deux amants regardant à travers une clôture. J'aimais le motif créé par l'ombre de la clôture. »

Lorsqu'on lui demande qu'elle est la chose la plus importante en tant que photographe, l'homme réfléchit pendant une minute, «Marcher d'une photographie à une autre. Je pense que vous devez toujours avoir un chronométrage parfait et prendre plusieurs photos, » a-t-il précisé. Parce que vous ne savez jamais ce qui va arriver. Je pense aussi c'est votre subconscient qui prends la photo. »

Une courte promenade à son sous-sol révèle un peu plus de photographies, certaines affichant des prix de gagnants. «Celle-ci a obtenu le prix de la meilleure photo,» dit Hammer. «Mais c'était tout simplement dans un club de photographie, de sorte que ça ne compte pas vraiment.»

L'homme aux cheveux blancs est très humble. Tout en présentant ses photographies, il se dirige vers ce qui semble être un établi.

 Un amoureux de la musique et tout ce qui se rapporte à l'audio
«C'est ici où la magie se produit. Je mets de l'équipement en pièces, reconstruis et répare le matériel audio en tant que passe-temps. Je n'ai pas d'outils de fantaisie. Je le fais juste pour le plaisir. »

Hammer est un spécialiste de haut-parleurs, mais aussi construit et répare des amplificateurs, des lecteurs de disques et les choses qui s'y relatent. «Je connaissais un gars qui jouait de la guitare, donc je lui ai construit un amplificateur sur mesure. Il l'a adoré.»

Mais l'amour de l'équipement audio n'a pas frappé progressivement Hammer. «Dans ma jeunesse, ma mère avait à la maison une radio AM Mickey Mouse et la plaça sur notre table, » c'est-il rappelé. Je me souviens d'essayer de comprendre comment le son sortait de cette petite machine. À l'époque, j'ai conclu qu'elle devait être magique!»

En tant qu'adolescent, il a également découvert son amour de la musique. «Je voulais écouter le meilleur de la musique, mais je ne pouvais tout simplement pas me permettre l'équipement de fantaisie. » C'est alors qu'il a découvert qu'il pouvait en faire des merveilles avec ses mains.

«J'ai donc décidai de construire ma propre machine. Elle serait moins coûteuse à construire que de l'acheter. Ce fut vraiment une aventure. Vous pouvez surmonter tout problème que vous rencontrez, aussi longtemps que vous travaillez dur et que vous ayez les pièces dont vous avez besoin.»

Le résident de Cornwall a également adopté la nouvelle ère, achetant une grande partie de ses pièces par Internet. «Je vais parfois à Value Village où j'achète des lecteurs de cassettes anciennes ou de l'équipement audio que je peux utiliser pour les pièces,» a-t-il admis.

«Mais j'achète la plupart de mes pièces de l'Internet. Cette fois- ci j'ai commandé une pièce de la Chine et elle était à ma porte en moins d'une semaine. Cela est incroyable!»

L'homme monte les escaliers menant à l'étage principal de la maison. Dans un espace adjacent à son salon est une de ses créations les plus précieuses. «Ceci est mon système principal de son», indiquant deux petits haut-parleurs et un coffret en bois, contenant un caisson de basses.

L'équipement a été construit à partir de zéro. Même les armoires ont été fabriquées sur mesure à partir de contreplaqué, qu'il a acheté chez Home Depot. Pour mettre en valeur sa création, Hammer met un disque compact de musique classique et en quelques secondes, le son d'un piano résonne dans toute la maison, lorsqu'il sourit fièrement.

La qualité du son est magique, comme si le piano était dans la même pièce. L'homme estime que les haut-parleurs lui ont coûté environ 125 $ à construire. «Quand nous allons dans les magasins d'électroniques, les vendeurs essaient toujours de nous vendre de l'équipement d'audio,», a dit sa femme, Geneviève. « Mais il leur dit toujours que celui qu'il a à la maison est le meilleur. »

En revenant à la salle de séjour, Hammer s'assoit sur son canapé, la musique classique toujours en l'écoute. Il pointe vers une image en noir et blanc sur un mur à proximité. «La musique classique est comme la photographie en noir et blanc, » dit-il. «Elle fait voyager votre esprit et peut être appréciée pendant de nombreuses années à venir. »