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Francis Shim

  • Francis Shim

Francis Shim est né en Jamaïque d’une famille riche en culture et diversité. Pour lui, l'île de la Jamaïque était un bel endroit et/ou il pouvait côtoyer diverses cultures; cette île avait une histoire riche représentant des cultures venant de l’'Espagne, la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Afrique, la Chine et, bien sûr, la Jamaïque. Les origines ancestrales de sa famille témoignent aussi de cette diversité reflétant un complexe tissage de la Jamaïque, de la Chine, de l’ Écosse et de l’ Irlande.

À un âge précoce, on a remarqué que Francis ne parlait pas et se tenait à l'écart lorsque quelqu’un racontait une histoire. Certaines personnes pensaient qu'il était affligé de déficience intellectuelle ou qu'il était simplement lent à s’émanciper. Cependant, lorsqu’il en avait l’opportunité,le jeune Francis mettait son oreille sur la poitrine d'un orateur ou posait doucement sa main sur leur gorge pour ressentir la sensation des vibrations. Certains pensaient qu'il était tout simplement un enfant affectueux. Toutefois, grâce à l'aide d'une enseignante attentive de la maternelle et une amie de la famille, qui était aussi médecin, elle s’est rendu compte que Francis compensait effectivement pour sa perte de l’ouïe! Lorsque les tests confirmèrent cette perte de l’ouïe, Francis reçu de la thérapie de pathologistes de l'orthophonie qui avaient un grand cœur. Naturellement, puisque certains des orthophonistes étaient Canadiens, sa famille entendit parler du Toronto Hospital for Sick Children, un hôpital de renommée internationale, spécialisé dans les maladies infantiles et de leurs traitements, et incluant à ce moment-là, un programme excellent d'orthophonie. À la suite de cet heureux concours de circonstances, Francis fut en mesure de poursuivre un enseignement normal dans une école préparatoire gérée par des religieuses catholiques.

Il n'était donc pas surprenant que sa famille décide de quitter la Jamaïque en 1974, pour s’établir à Toronto, Ontario, Canada. Bien qu'il fut difficile de quitter des amis familiers, Francis conclut que le Canada était un pays rempli d’opportunités sans bornes. Une opportunité incroyable était l'utilisation d'un système de soins de santé avancé qui lui a fourni un meilleur accès à l'orthophonie et aux programmes d'aide auditive qui lui étaient essentiels. Même si une prothèse auditive ne pouvait que partiellement compenser pour sa perte de l’ouïe, c’était suffisant pour lui permettre d'exceller à l'école et de contribuer à l’obtention d’un diplôme en Génie de l’informatique à l'Université de Toronto.

Tout au long de ses études, Francis était l'un, parmi de nombreuses personnes, qui a vu Toronto devenir de plus en plus diversifié culturellement. Même s’il a été victime de préjudices raciaux, Francis était déterminé que ces préjudices ne l’arrêteraient pas dans le processus naturel de notre évolution: la mondialisation. Bien que la plupart des préjugés étaient faciles à repérer et par conséquent évidemment maitrisables, il y avait également des préjugés que Francis expérimentait en raison d'un état physique invisible et moins reconnu parmi les êtres humains. Une de ces circonstances pour lesquelles la société est insensible aux besoins de certains groupes est celle de la culture des personnes atteintes de surdité. Bien qu’il n'était pas totalement sourd, Francis avait un lien de parenté avec cette communauté et avait le désir de mieux la comprendre. Dans son étude de la culture des personnes atteintes de surdité, Francis a reconnu la beauté du langage des signes et a décidé de prendre des cours par l’entremise de la Société canadienne de l'ouïe. Cette nouvelle inclinaison deviendrait l'une des choses qui tiendrait le plus à cœur et lui permettrait d’exprimer sa conviction sur la réalité que nous sommes tous des êtres humains et descendons tous de la même famille.

Ce n'est qu'en 1995 que Francis a compris dans sa pleine mesure l’affliction de son invalidité et réalisa que sa vision se détériorait progressivement. Cette révélation ajoutée à d'autres difficultés qui s’incorporaient, en ce temps-là, à sa vie, eu un impact néfaste et ayant comme résultat de plonger dans un état dépressif majeur. Cependant, grâce à des thérapies de rétablissement, Francis devint en mesure de découvrir un nouveau sens à sa vie et se rendit finalement compte de la merveilleuse opportunité qu'il avait, en tant qu’être humain, d’être privilégié d'origines ancestrales et cultures diverses, à la fois visibles et invisibles.C'était aussi une opportunité de réaffirmer sa conviction que nous sommes tous originaires de la même famille. Conséquemment, il fut en mesure de remonter lentement l’échelle avec une vision plus évidente sur les perspectives spirituelles et philosophiques relatives à l’acheminement de sa vie.

Naturellement, en 2005, lorsque Francis a déménagé à Cornwall et entendu parler de la spiritualité Bahá'i et que l'un de ses principes de base sur l'unification de l'humanité dans une voie spirituelle, il a réalisé qu'il avait trouvé un seuil important dans son voyage sur le chemin de la vie. Francis a ensuite poursuivi sa passion de longe date, sur l'apprentissage de la grande diversité de la famille humaine, à laquelle il appartient, et espère que nous pouvons tous nous accepter les uns les autres. C'est avec espoir qu'il cherche un moyen d'utiliser sa signature créative pour créer des ponts visibles et invisibles entre les cultures, et à favoriser un sentiment d'unité parmi elles.